jeudi 22 mai 2008

inspi : L'Incendie de Rome (roman)

L'Incendie de Rome
auteur : Jean-François Nahmias
éditeur : Albin Michel
année : 2006

Résumé : C'est à une fascinante plongée dans les temps antiques, en 64 après J.-C., que nous invite Jean-François Nahmias. Hanté par le meurtre de sa mère, Néron refuse de gouverner, préférant s'adonner à sa passion pour la musique et chanter pour le peuple de Rome. Dans la capitale où prolifèrent les cultes les plus variés, une nouvelle secte religieuse conquiert chaque jour de nouveaux adeptes. Qui sont ces chrétiens qui se réclament d'un seul dieu et prêchent l'amour du prochain ? Agent de renseignement du préfet Tigellin, Lucius Gemellus s'introduit dans cette mystérieuse communauté, séduit par la douceur de la belle Delia. Quand éclate l'incendie de Rome, Néron, la lyre à la main, pleure sa cité perdue. Le feu serait-il sa dernière folie ? Le peuple a des soupçons et la révolte gronde. Et si l'on accusait les chrétiens ? Complots, passions, actes héroïques, trahisons... un grand roman d'Histoire, d'aventures et d'amour où l'on retrouve le souffle des grands classiques dans la lignée de Quo vadis.

Mon avis : Ce roman répond parfaitement au décor de Praetoria Prima puisqu'il reprend la plupart des événements historiques ayant eu lieu avant et après le Grand Incendie de Rome. Mais bien plus que de coller à la période du jeu, Jean-François Nahmias met ici en scène Lucius Gemellus un agent secret qui tire seulement et directement ses ordres de Tigellin lui-même. Un espion ou plutôt un emissarius, que l'on surnomme très vite "les oreilles de Tigellin", chargé d'infiltrer les événements importants de la ville durant lesquels Néron doit appaître. L'Incendie de Rome ne concerne donc pas seulement le tragique embrasement de la cité comme le laisserait sous-entendre son titre (tout au plus traité dans le dernier tier du livre) ; mais illustre, d'un côté, la personnalité de l'Empereur et ses positions sur les critiques qui le touchent, et d'un autre côté, le milieu persécuté des chrétiens de Rome conduits par les évangélistes St-Pierre et St-Paul. Gemellus se retrouve tiraillé entre son honneur de Fides auprès du César et sa compassion pour Délia, jolie veuve, fraîchement convertie au fils du Dieu Unique, "Christos" (Jesus Christ). Une excellente source d'inspiration même si l'on aurait adoré voir l'auteur prendre plus de libertés avec l'Histoire, voire oser des scènes plus fantaisistes et romanesques. La fin du roman laisse apparaître trop souvent un besoin de recoller aux événements réels, comme prisonnière d'un carcan. On regrette notamment la non explication de l'origine exacte de l'incendie (les historiens se déchirent toujours aujourd'hui entre les différentes hypothèses), Jean-François Nahmias a donc choisi de resté neutre sur ce sujet "brûlant". Au-delà des images connues du long-métrage Quo Vadis, L'Incendie de Rome nous offre une version bien différente des faits et se termine en tout cas de manière très audacieuse!... Je ne saurais que trop le conseiller aux meneurs et aux joueurs de Praetoria Prima, surtout pour l'antagonisme des deux actions (Néron/Chrétiens) sur lequel repose toute l'ambiance de cette intrigue.

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