mardi 29 juillet 2008

Spes, ultima dea (roman)

Spes, ultima dea
auteur : Danila Comastri Montanari
éditeur : 10/18
collection : grands détectives
année : 2006

pitch : Par Jupiter ! En cet été caniculaire de l’an 46 après J.-C., la tranquillité du sénateur romain le plus séduisant de la capitale impériale, Publius Aurélius Statius, semble bien compromise ! Non seulement ce richissime épicurien, qui avait jusque-là préservé jalousement son célibat, se voit poussé au mariage avec une jeune veuve aussi belle que glaciale, mais en plus quelqu’un souhaite sa mort ! Un des rejetons d’une des plus célèbres familles de Rome a d'ailleurs été assassiné à sa place et c’est bien sûr Aurélius qui est chargé par l’empereur et ses collègues de la Curie de mener l’enquête. Avec l’aide de l’incontournable Pomponia, matrone éclairée, reine des racontars, potins et secrets d’alcôve et du roublard Castor, passé maître dans l’art de collecter les informations et d’extorquer de l’argent à son maître, le perspicace Aurélius devra déjouer les pièges les plus perfides pour percer ce mystère et rester en vie…

mon avis : Pas évident de débuter une série par son cinquième épisode, mais force est de constater que cette saga offre une vraie immersion dans la Rome antique et ses aspects liés aux grandes valeurs familiales et glorieuses de l'époque. Danila Comastri Montanari excelle dans la mise en image des moeurs romaines et appui toute son ambiance sur les termes employés en latin et moults détails qui ajoutent une couleur historique et véridique au récit. Spes, ultima dea est donc le cinquième épisode des aventures du patricien Publius Aurelius Statius, décendant de la gens Aurelii, qui s'illustre désormais en tant que sénateur connu et reconnu dans la ville éternelle, sous le règne de Claude César. L'intrigue présente de nombreux personnages ; un peu trop peut-être lorsqu'on aborde les premiers chapitres, mais très vite l'histoire se dilue et le flashback d'une ancienne affaire de bataille en Germanie vingt ans plus tôt vient s'entrelacer à la récente tentative de meurtre sur la personne de notre héros enquêteur... Un roman alletant, dans lequel on se surprend à déambuler aux côtés du sénateur lors de banquets ou des entretiens avec les différents protagonistes. Même si on pourrait lui reprocher un dénouement un peu capilotracté, il donne envie de lire la suite (l'annonce finale de l'évolution de carrière de Publius est alléchante) et surtout les prémices des aventures de ce romain, anti-héros très attachant car si représentatif de l'image que l'on se fait des patriciens. Notons aussi qu'en plus du roman, l'auteur nous offre en annexes un topo sur le risque des incendie à Rome, trois lexiques indispensables (termes grecs & latins, glossaires des personnages historiques, lieux géographiques), en plus d'une carte de Rome et une de la domus d'Aurelius (une très bonne aide de jeu!).

(c) photo - Sandro Vannini (corbis)

l'auteur : Danila Comastri Montanari est née en 1948 à Bologne, où elle vit toujours. Après une licence en pédagogie et en sciences politiques, elle enseigne et voyage aux quatre coins du monde pendant vingt ans. En 1993, elle publie la première enquête de Publius Aurélius, Cave Canem, et se consacre dès lors à l'écriture de polars historiques. La série des aventures de Publius Aurélius Statius compte aujourd'hui quatorze volumes.
La série en français se compose, dans l'ordre, des titres suivants:
  • Cave canem
  • Morituri te salutant
  • Parce sepulto
  • Cui prodest ?
  • Spes, ultima dea
  • In corpore sano
Le prochain et septième opus à paraitre le 04/09/2008 s'intitulera "Mors Tua".


pour en savoir plus ...

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samedi 5 juillet 2008

Le Légionnaire Romain


Le Légionnaire Romain
- de 58 av. J.C. à 69 apr. J.C.
auteur : Ross Cowan
illustrateur : Angus McBride
collection : Armées et Batailles n°7 / Grandes Armées n°4
éditeur : Osprey publishing / del Prado éditeurs
année : 2004

Les amateurs de wargames et de militaria connaissent bien les éditions Osprey spécialisées dans la publication de fascicules décrivants les grandes batailles de l'Histoire ainsi que les grands corps d'armées de tous temps. Le numéro présenté ici décrit le légionnaire romain sur la période de -58 à 69 de notre ère. On se souviendra notamment que le magazine Casus Belli ne manquait pas de chroniquer ces fascicules dès leur parution en anglais au temps de sa glorieuse rubrique dédiée aux wargameurs.

Ce manuel a le gros avantage de présenter sur une soixantaines de pages, dans un format léger, toutes les informations claires et concises sur la vie, la formation et les moeurs de la Légion Romaine. Au sommaire : chronologie, création de la légion impériale, organisation, effectifs, commandement, entrée dans la légion, entraînement, croyances et esprit de corps, décorations et punitions, uniformes et équipement, vie quotidienne, bataille... Les rubriques les plus intéressantes, à mon avis, restent celles dédiées à l'uniforme et à l'équipement ; bien pratique pour aller plus loin que la description que nous donne le livre de base de Praetoria Prima. "La vie quotidienne" nous livre aussi son lot de découvertes, ou comment gérer toute une légion en mouvement, affublée de ses suivants civils, gérer un camp en campagne, etc... Et enfin "La Bataille" peut permettre de mieux décrire la stratégie sur le terrain de guerre lors d'une telle scène. Notons aussi le soin apporté (et c'est la spécialité de l'éditeur) à décrire les rôles des différents grades de ce corps d'armée. Ainsi, on en apprend plus sur les fonctions du Centurion, du Signifier et de l'Optione. Le tout est illustré de croquis et photos archéologiques.

Un autre grand intérêt réside dans les illustrations signées ici de feu le maître Angus McBride (disparu en 2007), aussi connu pour son travail sur Le Seigneur des Anneaux (JRTM), mais qui fut d'abord un grand illustrateur pour de nombreux atlas pédagogiques et autres manuels historiques. Le cahier couleur central nous livre pas moins de 8 planches, dont celle de la couverture, en pleine page (cf. trois exemples repris ici en visuel).

Malheureusement, la disponibilité de la version française de ce fascicule ne fut que trop éphémère. Publiée par les éditions del Prado périodiquement en kiosque au cours de l'année 2004, la collection Osprey est désormais quasiment introuvable. Même si la traduction est sans appel un peu légère et bourrée de coquilles, ce numéro demeure indispensable si vous avez peu de place sur vos étagères ou si vous aimez voyager léger. Un compagnon idéal en cours de partie, facile à dégainer. Reste la version de l'éditeur original, toujours disponible sur son site (cf. liens ci-dessous). A noter également qu'un second volume sur la légion romaine fait suite à celui-ci, couvrant la période de 161 à 284 après JC. Et bien sûr, d'autres nombreux fascicules comme celui sur les Gladiateurs, toujours dans la même collection, peuvent s'avérer utiles.



pour aller plus loin :

illustrations : Angus McBride (c) Osprey publishing.


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mardi 1 juillet 2008

Praetoria Prima en version anglaise


Les éditions Icare ont eu l'excellente idée de traduire, très rapidement après sa sortie, le livre de base de Praetoria Prima dans la langue de Gygax. Résultat, c'est un beau PDF qui vous attend sur le supermarché du RPG outre-Atlantique : Drive Thru RPG, pour seulement 19,00 $. On peut d'ailleurs y feuilleter virtuellement les premières pages.
Suivez le lien ici :

Espoir est donc donné à un second succès auprès des joueurs anglo-saxons de tout poil.
Bravo en tout cas pour cette inititative qu'on aimerait voir de plus en plus se reproduire. Les productions françaises de qualité méritent d'être connues ailleurs que dans notre microcosme sclérosé et consanguin.

A noter également que la version limitée et numérotée, dite "Gold", est toujours en précommande sur le Icare-Shop.

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Autre news, avant de vous laisser convoler en vacances sur des plages de sables fins ou en visite dans des ruines antiques de la période romaine : une interview récente de Sébastien Abellan dit "Mercutio", auteur de PP. C'est sur Les Sentiers de L'Imaginaire, ici-même :

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